Publié le 21 décembre 2021

LES RECOMMANDATIONS DU CEREDIH…

Le CEREDIH : Centre de Référence Déficits Immunitaires Héréditaires a été créé en 2005, lors du premier plan national maladie rare. Sa mission est de structurer et d’organiser l’offre de soins dans le territoire, mais aussi de rendre plus visible les maladies rares. Dédié spécifiquement aux DIP, il œuvre, avec ses centres de compétences, à développer la recherche, à améliorer le diagnostic et la prise en charge thérapeutique.
Dans le contexte de crise sanitaire que nous connaissons actuellement, le CEREDIH donne des recommandations aux médecins et patients pour aider à la prise en charge et à la compréhension des DIP. Retrouvez ici ses recommandations concernant les recommandations de vaccination Covid 19 pour les patients atteints d’un DIP :

On parle de 3ème dose ou de dose de rappel : peut-on préciser la différence ?

  • Le schéma vaccinal pour lutter un certain nombre de maladies infectieuses comprend à ce jour 2 injections. Contre la COVID-19, à ce jour, le schéma vaccinal consistait en 2 doses de vaccins. Compte-tenu des connaissances acquises depuis le début des campagnes de vaccinations, une 3ème dose (dite « de rappel ») se révèle nécessaire afin d’installer la réponse immunitaire contre le virus dans le temps. C’est ce qu’on appelle la vaccination complète.
  • Le rappel vaccinal correspond à l’administration d’une injection de vaccin supplémentaire, 5 mois minimum après la vaccination complète, afin de rebooster la réponse vaccinale que l’on a créée. Ce rappel intervient toujours à distance de la primo-vaccination, 4-5 mois dans le cas de la vaccination anti-COVID-19.
  • Pour les patients qui ont eu trois doses initiales, le rappel s’impose également 4-5 mois après la 3ème dose.

 

Quelles sont les personnes concernées par la dose de rappel ?

Toutes les personnes de 18 ans et plus dès 4-5 mois après leur dernière injection de vaccin ou infection au COVID-19.

 

Qu’en est-il de la vaccination chez les enfants ?

  • La vaccination est ouverte aux 5-11 ans depuis du 15 décembre aux enfant en situation de surpoids ou atteints de pathologie à risque ou vivant avec une personne à risque.

Dans l’état actuel des connaissances, les risques de cette vaccination sont très faibles par rapport au bénéfice attendu.

 

Comment savoir si le vaccin est efficace ?

Il faut distinguer :

  • Les patients atteints de DIP en général : le dosage des anticorps est d’interprétation délicate, car le niveau de corrélation entre la présence d’anticorps et le niveau de protection n’est pas connu pour tous les déficits immunitaires. C’est vrai y compris pour les patients atteints d’une agammaglobulinémie (maladie de Bruton, ils ne fabriquent pas d’anticorps) et qui sont en bonne santé. > Pour ces patients, il faut faire le schéma vaccinal complet et faire le rappel.
  • Les personnes qui ont des défaillances d’organe (insuffisance respiratoire ou cardiaque…) et/ou qui ont plus de 50 ans : le risque de symptômes sévères est avéré. Elles sont éligibles à une prophylaxie par anticorps monoclonaux si elles sont contact d’un patient COVID, ou éligible à un traitement par anticorps monoclonaux en cas d’infection (PCR positive). De nouveaux anticorps monoclonaux vont arriver dont la durée d’action pourra atteindre 6 mois. Mais ils sont indiqués quand les risques sont totalement avérés : en effet une sur-utilisation peut induire des résistances à ces médicaments.

 

Comment savoir si les Ig intraveineuses ou sous-cutanées protègent ?

En matière de protection, la vaccination est essentielle. Les IgIV ou les IgSC protégeront sans doute dans le futur, mais ce n’est pas encore le cas, et encore une fois, il n’y a pas de corrélation entre un taux d’anticorps et le niveau de protection apportée.

 

Faut-il prendre un autre vaccin que Pfizer pour la 3ème dose ?

Il n’y a aucun problème à continuer avec Pfizer. Par ailleurs, les personnes qui ont eu leur schéma vaccinal réalisé avec Astra Zeneca ou Janssen peuvent recevoir un rappel avec Pfizer ou Moderna.

 

Vaccination des enfants atteints de syndrome inflammatoire multi systémique pédiatrique (PIMS).

La recommandation pour le moment est de ne pas les vacciner.

 


CONCERNANT LES AUTRES VACCINS…

 

Vaccination grippe saisonnière

Il est hautement recommandé pour les patients, leur entourage et toute autre personne de se faire vacciner contre la grippe saisonnière. Cette vaccination peut intervenir, n’importe quand, y compris en même temps que la vaccination anti-COVID (les deux peuvent se faire chez un pharmacien). Il n’y a pas non plus de problème pour recevoir ses immunoglobulines sur la même période.

 

Autres vaccins

Continuez à suivre scrupuleusement les autres rappels de votre carnet vaccinal.